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Et voilà qu’ici , dans ce Paris orgueilleux, le Paris de Villon, de Hugo, de Baudelaire, le Paris des Rois et des Révolutions, le Paris séculaire des peintres, où chaque pierre rappelle une histoire ou une légende, où il y a eu tant d’amoureux, que, pour les citer, c’est comme dans la chanson, je ne sais lequel prendre…dans ce Paris qui a tout vu, tout lu, tout éprouvé, brusquement, ni Werther, ni Bérénice, ni Antoine et Cléopâtre, ni Manon Lescaut, ni L’éducation sentimentale ou Dominique ne me sont rien, parce que j’ai lu Djamilia, plus rien Roméo et Juliette, plus rien Paolo et Francesca, plus rien Hernani et Dona Sol…, parce que j’ai rencontré Danïiar et Djamilia, dans l’été de la troisième année de la guerre, dans cette nuit d’août 1943, quelque part dans la vallée du Kourkouréou, avec leurs chariots à grains, et l’enfant Seït qui raconte leur histoire.

Louis Aragon