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C’est ainsi que j’ai connu Vanessa.

Je ne devais me rendre compte que bien plus tard de ce privilège qu’elle avait de se rendre immédiatement inséparable d’un paysage ou d’un objet que sa seule présence semblait ouvrir d’elle-même à la délivrance attendue d’une aspiration intime, réduisait et exaltait en même temps au rôle significatif d’attribut. « Baigneuse sur la plage », « châtelaine à son rouet », « princesse sur sa tour », c’étaient les termes presque emblématiques qui me venaient à l’esprit quand j’essayai plus tard de me rendre compte du pouvoir de happement redoutable de cette main ensorcelée. Les choses, à Vanessa, étaient perméables.

Julien Gracq