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Quand on va vite, il y a un moment où tout se met à flotter dans cette pirogue de fer où l’on atteint le haut de la lame, le haut de la vague, et où l’on espère retomber du bon côté grâce au courant plus que grâce à son adresse. Le goût de la vitesse n’a rien à voir avec le sport. De même qu’elle rejoint le jeu, le hasard, la vitesse rejoint le bonheur de vivre et, par conséquent, le confus espoir de mourir qui traine toujours dans ledit bonheur de vivre. C’est lá tout ce que je crois vrai, finalement : la vitesse n’est ni un signe, ni une preuve, ni une provocation, ni un défi, mais un élan de bonheur .

Françoise Sagan