Renard- qui s’appelle aussi Aloïs, Axel et Lazare – est un esprit sauvage au sang doré, du beau sang de héros. Mais quelque chose agonise au dedans, d’enfermé, je l’entends. Ca enrage pour sortir, j’entends des pattes qui grattent, qui grattent. Des pattes rousses à gants noirs. Je sens la chlorophylle des arbres, mêlée de pollen, augmentée d’acier. Poussière. Cette chose qui remue veut rester à l’intérieur, mais il n’y a plus assez de place. Ca claque et feule, c’est en colère. J’entends cette chose qui s’éreinte, je sens son odeur, je la vois: débris d’or, fracturés, plomb en fusion, éclats, scories, geyser bouché de pierre ponce, cloque de soufre jetant des feux follets, stalagmites, friche, waste land, percé d’obus, troué d’ombrage par-ci, par-là, suffoquant d’ombre et de soleil.
Un texte de Georgina Tacou