Une photographie de Saul Leiter
Au commencement fut la Surprise,
Et ensuite vint le Contraste ;
Après lui, parut l’Oscillation ;
Avec elle, la Distribution,
Et ensuite la Pureté
Qui est la Fin.
Paul Valéry
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Une photographie de Saul Leiter
Paul Valéry
Sur le bord de la rivière Jamuna, elle allait, tordant mon âme avec son sari bleu.
Bhagavata Purana
Merci à Céline Escouteloup.
CHERCHER – ce n’est pas un verbe mais un vertige. Ça n’indique pas une action. Ça ne veut pas dire je vais à la rencontre de quelqu’un mais je suis gisante parce quelqu’un ne vient pas.
Une photographie de Richard Kern
Mais un corps agité par la res cogitens subit d’étranges déformations.
Jean Clair, Hubris
Si deux quarks sont très près l’un de l’autre, ils s’ignorent complètement et chacun agit comme si l’autre n’existait pas. Ils ne ressentent aucune force. C’est comme s’ils étaient parfaitement libres ( les physiciens qualifient d’ailleurs cet état de « liberté asymptotique ») et que la force forte avait disparu. Mais, dès qu’ils s’éloignent l’un de l’autre, c’est le contraire qui se produit : ils sont attirés fortement l’un vers l’autre. La force forte fait de nouveau ressentir sa présence. La situation rappelle le comportement de certains amants ou époux : dès qu’ils sont séparés, ils déclarent leur amour inaltérable et n’en peuvent plus d’attendre le moment de se retrouver ; mais, dès qu’ils sont de nouveau ensemble, l’ardeur se transforme en indifférence, ils s’ignorent et ne se parlent pratiquement plus.
Trinh Xuan Thuan, Le chaos et l’harmonie
C’est un art que de ne pas lire totalement et de ne pas écouter totalement et de ne pas regarder et contempler totalement, a-t-il dit. Je ne possède pas encore entièrement cet art, a-t-il dit, car mon tempérament me porte à entreprendre toute chose totalement et à la poursuivre tout aussi totalement et à la mener totalement à bout, c’est là, vous devez le savoir, mon véritable malheur, a-t-il dit.
Thomas Bernhard
Et, de même : si le monde est vide de toute atmosphère, de tout obstacle à surmonter, de tout problème à résoudre, l’amour devient une buée inconsistante qui se désagrège et s’évapore dans l’espace. L’amour, fragile comme l’oiseau, mais infiniment plus encore, ne pourrait vivre sans la pression des obstacles, qui l’empêche de respirer et d’aimer. L’organe-obstacle, le voilà.
Vladimir Jankélévitch, Le paradoxe de la morale
Paul Gauguin, Au dessus du gouffre
Merci à Sébastien Hubert
Une installation d’Ernest Pignont-Ernest