Une photographie de Laurent Marois
En effet, mes yeux obliques et mes narines retroussées cruelles ne changent d’expression jamais et hallucinent d’autant plus qu’ils sont immuables.
René Etiemble, Blason d’un corps
Merci à Sébastien Hubert.
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Sonia Wolguelane haussa les épaules et Mevlido pendant deux secondes explora en imagination son dos et sa nuque sous le maillot à rayures que la veste de travail laissait entrevoir. Il savait qu’elle portait des tatouages à la naissance du bras et ailleurs. C’était exactement ce que toutes les organisations subversives haïssaient et interdisaient depuis l’origine des temps révolutionnaires, pour des raisons pratiques – on avait beau changer d’identité, le tatouage restait -, et pour des raisons idéologiques – scarifier son corps, marquer sa peau, c’était réadopter des pratiques de l’âge de pierre. Mais elle avait quelques tatouages ici et là et Mevildo se les représentait, et il trouvait que cela lui allait merveilleusement bien, que les dessins à l’encre étaient adorables et excitants et que, au fond, tout le monde se fichait de l’âge de pierre, maintenant que le pire de l’histoire barbare humaine ou sous-humaine avait été atteint et même dépassé.
Antoine Volodine
Un film de Jean-Daniel Pollet
Une photographie de Chester Michalik
Dans l’esprit, elle est déjà touche, taille, facette, parcours linéaire, chose pétrie, chose peinte, agencement de masses dans des matériaux définis. Elle ne s’abstrait pas. Elle n’est pas chose en soi. Elle engage le tactile et le visuel. De même que le musicien n’entend pas en lui le dessin de sa musique, un rapport de nombres, mais des timbres, des instruments, un orchestre, de même le peintre ne voit pas en lui l’abstraction de son tableau, mais des tons, un modelé, une touche. La main dans son esprit travaille. Dans l’abstrait elle crée le concret et, dans l’impondérable, le poids.
Henri Focillon
Merci à Sébastien Hubert.
Entrer dans le mouvement du sens, c’est entrer dans la fin sans fin.
Bernard Noël